Féminicides : la Belgique toujours à la traîne sur la collecte des données

L’Etat belge s’est doté l’été dernier d’un texte pionnier en Europe sur les féminicides, qui ambitionne de rattraper le retard sur la collecte des données relatives aux violences sexistes. Mais les associations féministes craignent qu’il soit insuffisant pour réellement endiguer le problème.

Published On: avril 30th, 2024
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©Alexandros Michailidis/Shutterstock

Elles s’appelaient Laurence, Ingrid, Marie-Anne et Stéphanie. Toutes les quatre sont mortes cette année en Belgique de la main de leur mari. Elles ont été victimes d’un féminicide, soit le meurtre d’une femme parce qu’elle est une femme.

Pour un « ministère des droits des femmes »

Pour assurer cette coordination, la véritable application et un financement de la loi, Sylvie Lausberg plaide pour la mise en place d’un réel ministère des Droits des femmes. Car les chiffres ne mesureront pas tout, selon elle. « Les suicides forcés, les femmes qui meurent d’hémorragie, de dépression, à la suite d’une vie de violences répétées, ce n’est pas comptabilisé. On voit un seul chiffre, soi-disant officiel, qui se limite finalement à une liste macabre qui ne parvient pas à mesurer l’impact qu’ont réellement les féminicides sur la société. » Même s’il permettra à la Belgique de combler une partie de son retard sur certains de ses voisins européens.

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